Ah Aggie (et Lili !)
Coucou les filles !
Comment va par ce beau temps ? Si je vous dis Aggie et Lili, ça vous évoque des tendres souvenirs ?
Il s'agit de deux héroïnes de bandes dessinées, publiées dans les pages du magazine Fillette. Aggie est apparue en France en 1947 : ses aventures originellement américaines étaient imaginées et dessinées par Hal Rasmusson puis par Roy Fox et, en directement en français, par Al. G. Quant a Lili, sa naissance remonte a 1909 en France et elle a connu elle aussi un bon paquet de dessinateurs différents (dont Al G), le plaçant en sérieuse concurrente des Pieds Nickelés question longévité.
Avant que vous ne commenciez a vous poser des questions, non je ne suis pas une mamie bloggeuse. Simplement mon enfance est tombée pile au moment de la parution d'une jolie réédition des albums d'Aggie (et de Lili). C'est pourquoi en tombant hier sur une publicité pour les albums de Lili, vendus actuellement en kiosque a prix cassés, je suis tombée dans des abîmes de souvenirs juvéniles.
Si vous aussi vous les avez lu, vous devez vous rappeler qu'Aggie Mack était une jeune étudiante américaine, la fille d'un capitaine au long cours, et que les absences fréquentes de ce dernier faisaient d'elle la victime idéale de sa belle-mère et de son élégante demi-sœur Mona ! Heureusement Aggie pouvait compter sur son fidèle chien ainsi que ses deux amis garçons (dont j'ai oublié les noms, honte a moi : mais l'un était plutôt gourmand et costaud, et l'autre un freluquet boutonneux, toujours amoureux d'elle.)
D'après le quatrième de couverture des albums que j'ai lu (il s'agissait je le découvre aujourd hui, d'Aggie deuxième période donc réalisée par Roy Fox dans les années 60), la belle-mère acariâtre d'Aggie et sa demi-sœur désagréable jouaient un rôle actif dans les mésaventures de la belle. Cela m'a toujours étonnée car si Mona était en effet manipulatrice et peu amène (du genre a lui refiler la vaisselle tandis qu'elle même sortait danser) la belle-maman d'Aggie apparaissait sous un jour plutôt gentil ! Je ne me souviens pas d'une seule parole agressive sortie de sa bouche dans les albums que j'avais. Peut-être cachait elle bien son jeu devant son capitaine de mari ?
Enfin. Dans l'album d'Aggie qui m'a laissée le plus de souvenirs, notre héroïne décidait de partir en vacances avec ses deux meilleurs potes et ils entreprenaient toutes sortes de boulots afin de se payer un tandem a trois places (garder des animaux par exemple). A la fin, un tandem a deux places était tout ce qu ils pouvaient se permettre, les mecs partaient a la mer en vélo...et Aggie en train, des animaux pleins les bras. Et en pleurs.
Car Aggie pleurait beaucoup et souvent a la fin des albums d'ailleurs. C était une mignonne petite chose mais maintenant que j'y pense elle avait un fond agaçant !
D'ailleurs, déjà a l'époque je lui préférais Lili, qui était tout de même diablement plus fantaisiste et marrante. Il s agissait encore une fois des albums intermédiaires des années 50-60, signés Al. G, et Bernadette Hieris/Paulette Blonay (vous voyez bien que c est récent en fait). Lili était elle aussi une jeune fille mais contrairement a Aggie, elle travaillait (son âge était laisse dans le flou : 16 ans ? 18 ?). En tout cas elle était mineure puisque ses parents l'avaient laissée sous la tutelle d'un aimable hurluberlu, M. Minet, prof´ de philo à la Sorbonne. Lili était aussi entourée de son perroquet de compagnie (décidément elle ne faisait rien comme tout le monde), de ses méchantes cousines dont elle se vengeait régulièrement et surtout de son petit ami Dan, bel américain pourvue d'un grand-père richissime aux allures de cow-boy. Ah, et du photographe Gédeon, l'ami de M. Minet.
On rigolait ferme chez Lili. La petite passait son temps a voyager, changer de boulot (hôtesse de l'air, fermière, reporter, logeuse..) et faire des rencontres. Certains albums, surtout de la période Blonay, étaient même limite dérangeants. Je me souviens d'un camp de vacances pour riches désœuvrés, ou les nantis pouvaient vivre comme au temps des cavernes, ou des rois de France. Et surtout de M. Minet en villégiature, prenant de la coco pour du salpêtre moyennageux (Lili était très copine avec un groupe de hippies !) et cabriolant comme un oiseau. Quel diable d'homme ce Minet ! (Dan lui était moins ravie : Lili aurait dû savoir que les hippies se droguent.)
C'était pas du grand réalisme (un croisement psychédélique entre Tintin et La petite orpheline Annie) mais au moins Lili gardait toujours sa bonne humeur, elle !
A bientôt les filles, des bisous !
Délicieusement rétro !
RépondreSupprimerwww.fortybeauty.com
Ah ah tout a fait, j adore leurs frimousse !
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